Whatever works

Tiens, encore une expression en « whatever » ! Cela faisait un moment que j’avais ce brouillon de billet dans WordPress, visant à lister les coups de pouce alternatifs à la médecine que j’utilise pour améliorer nos chances, et je m’y suis enfin attelée après avoir lu le billet et la page dédiée d’Apple lundi.

Lors de nos essais pour H., sur les conseils du Dr D., j’avais tout d’abord essayé l’acupuncture. Je n’ai pas été convaincue, car bien sûr je ne suis pas tombée enceinte pendant le temps où j’y allais, mais aussi parce que la praticienne était à la fois un peu « molle » et  un peu donneuse de leçons (genre « Ah vous mangez comme cela ? C’est pas terrible quand même … »). Les séances en elles-mêmes n’étaient pas désagréables, finalement ça se résume à rester allonger pendant quarante minutes sous une couverture … Et pour être honnête, je me souviens avoir eu l’impression de moins souffrir pendant mes règles ensuite, visiblement c’est un des effets possibles. Elle m’avait en outre prescrit une potion qui était censée améliorer mes cycles, dont je ne me souviens absolument plus la composition, et qui était franchement pas bonne lol.

J’avais par ailleurs fait quelques séances de psy, qui ne m’ont pas convaincue non plus, là aussi, j’ai trouvé la psy bien molle … Je pense par contre honnêtement qu’une fois la bonne personne trouvée, ça peut être très bénéfique.

Ma mère m’avait parlé de l’inofolic, qui est censé être efficace pour les OPK, j’en ai pris pendant une semaine même pas je pense, et puis en fait j’étais enceinte. J’aurais continué à en prendre sinon je pense. Là je prends de l’acide folique « classique » dans un complément alimentaire pour femmes enceintes, vu que je ne suis plus OPK a priori …

Bon, et bien sûr, j’ai fait une seule et unique séance d’ostéopathie la veille de la date de conception supposée d’H. ! Forcément, nous avons assimilé l’ostéopathie à notre réussite, alors que personne ne pourra jamais savoir si c’est vraiment lié … Par contre, j’ai fait une séance d’ostéopathie du coup fin août, car septembre devait être le mois de la win, souvenez-vous … J’étais à J13, et ensuite j’ai a priori ovulé très tardivement à J22 ! Comme si la séance avait « bloqué » les choses … du coup je n’ose plus y aller lol …

Depuis le début des essais pour le deuxième, je prends de l’huile d’onagre qui est censée améliorer la glaire et avancer l’ovulation … Ça se présente en capsules, il faut en prendre 2 ou 3 tous les jours pendant la phase folliculaire. J’ai l’impression qu’en effet c’est efficace … Et puis ça ne fait pas de mal, en général c’est mélangé avec de l’huile de bourrache et de la vitamine E, toutes très bonnes pour la peau.

Je prends de l’aspegic nourrisson 100 mg depuis le mois dernier, pour l’endomètre … Ça ne peut pas faire de mal non plus, non ?

Et j’ai pris au pif les 2-3 premiers cycles de l‘homéopathie (ovarinium, folliculinum, progesteronum et luteinium je crois), mais ce n’est pas sérieux de les prendre sans aller chez un médecin homéopathe alors j’ai arrêté.

J’avoue par contre ne pas avoir changé mon alimentation, je fonctionne toujours en jours diète / jours plaisir … J’ai bien conscience que ce n’est surement pas très équilibré, mais je ne me sens pas prête à changer cela …

Et vous, qu’utilisez-vous ou qu’avez-vous utilisé pour mettre toutes les chances de votre côté ?

Maso ou optimiste ?

Depuis mars, à chaque nouveau J1, je calcule à peu près le moment de l’ovulation bien sûr, et à partir de là, la DPA, la date pour l’écho des 12 SA et le début du congé maternité (oui l’employée de l’année c’est moi) …

Mais, au delà de ces détails « médicaux », je visualise déjà tout ce qu’il faudra modifier pour accueillir ce deuxième enfant, qui n’existe pour l’instant que dans ma tête …

Sa future chambre, l’endroit exact où nous placerons son petit lit, et sa commode (Ik*a bien sûr), et les meubles de cette pièce à déplacer du coup, notamment le canapé-lit à changer pour qu’il rentre dans mon bureau (« LA » chambre est pour l’instant la chambre d’amis, occupée par un canapé-lit Ik*a qui serait trop grand placé dans mon bureau – vous suivez ?) …

D’ailleurs, je me pose des questions vitales comme : « devrons-nous passer H. dans un vrai lit et utiliser son lit à barreaux pour le bébé ? Ou racheter un deuxième lit à barreaux ? » Dans le deuxième cas, je sais déjà quel lit je souhaite, le même modèle que celui d’H. mais dans une couleur différente … Forcément, plus les mois passent, moins cette question se pose, H. grandissant … Mais comme ce modèle de lit à barreaux permet de supprimer un côté latéral de barreaux, peut-être H. pourra-t-il y dormir encore un bon moment …

J’ai également réfléchi à toutes les combinaisons possibles concernant LA poussette : acheter une poussette double ou pas, ou mettre un petit marche-pied pour H. sur sa poussette actuelle, et au début bien utiliser notre porte-bébé que nous n’avons finalement pas beaucoup utilisé pour H. … Forcément là aussi, plus les mois passent, moins cette question se pose … H. est déjà capable de marcher sur des petites distances dans la rue, et il tient de lui-même sa poussette en marchant à côté, car il a surement vu cela avec sa nounou.  Pardon, mais c’est trop touchant d’ailleurs, je me dis qu’il est vraiment prêt, mais pour l’instant la poussette reste vide … 😦

Lorsque nous espérions notre premier enfant, je me refusais ce genre de pensées, car c’était trop douloureux …

Alors, cette fois-ci, suis-je maso ou juste optimiste ? 😉

Se souvenir de chaque étreinte …

Pour pouvoir se souvenir plus tard de celle qui sera la bonne … si tant est qu’il y en ait une bien sûr …

C’est en tout cas ce que j’essaie de faire après chaque « étreinte » faite autour du moment-clé depuis que nous espérons notre deuxième trésor …

Bien sûr, certaines sont plus faciles à retenir que d’autres, comme celle faite entre deux coups de peinture à un moment où nous étions seuls sur le chantier de notre appartement ce printemps, ou celle réalisée, à la nuit tombée, pour la première fois sur notre terrasse surplombant les toits de la ville, ou ce soir de septembre un peu fou où nous avons retrouvé nos 18 ans en faisant l’amour dans notre voiture sur un parking désert (wow vous allez croire que nous avons une vie sexuelle débridée alors que pas du tout lol), ou comme hier soir, où je me suis décidée à le réveiller à minuit passé, sur une impulsion …

Forcément, je me souviens de chaque instant de l’étreinte qui nous a conduits à notre H. (puisque d’après l’écho des 12 SA faite à Necker, bien qu’étant un bébé un peu synthétique, H. est un bébé couette, conçu trois jours avant l’IAC2) … Cette étreinte est vraiment facile à retenir : nous étions en week-end chez des amis (dans la ville où nous habitons à nouveau à présent, mais à l’époque nous habitions à Paris – suis-je claire ?), et c’était dans leur lit, car ils nous avaient gentiment laissé la place pour dormir sur le canapé-lit du salon. Cela pourrait en gêner certains, mais comme ce sont nos amis les plus proches et qu’ils étaient au courant de nos problèmes, nous leur avons allègrement raconté qu’a priori la magie a prise dans leur lit, et ils en sont bien sûr ravis … Avec mon Mari, nous plaisantons parfois en disant qu’il faut trouver un prétexte pour le refaire dans leur lit (surtout qu’assez ironiquement, nous habitons à présent à deux pâtés de maison de chez eux) … Mais je vous rassure, nous ne leur avons pas encore demandé la permission … 😉

Il paraît que le désir sexuel est accru autour de l’ovulation chez certaines femmes … J’ai l’impression que c’est mon cas … Après tout, la nature est bien faite, n’est-ce-pas ?

Je sais par contre combien les câlins programmés peuvent être pesants, mais heureusement, pendant l’année et demie d’essais pour H., nous n’avons jamais pris cela comme une contrainte, et notre couple n’en a pas souffert. Cette fois-ci non plus, pour l’instant, nous continuons à nous amuser de nos étreintes acharnées …

Et vous, comment gérez-vous les étreintes programmées ?

Toutes les premières fois

[Attention, une MILK, en plein questionnement mais une MILK quand même, a pris possession du blog pour écrire ce billet … Âmes sensibles s’abstenir …]

Arrive-t-on encore à s’émerveiller des premières fois d’un enfant lorsqu’il n’est pas le premier ?

Le premier cri, bien sûr.

Les premières fois où il accroche votre regard, les premiers babillages, le premier sourire, les premiers éclats de rire … Je me souviens que les premiers éclats de rire de H. me faisaient sursauter, cela me paraissait tellement incongru, ce bébé qui parait-il était à moi et riait de mes jeux débiles …

Les premières quenottes. Les premières soupes, quand il y en a plus sur le pyjama que dans l’estomac …

Les premières fois où il arrive à se mettre debout en s’agrippant à tout ce qu’il peut, et son expression de fierté immense.  Le premier quatre-pattes, et les bêtises qui s’ensuivent.

Et les premiers pas, bien sûr. Les premières fois où il court après le chat, pour essayer de lui faire un câlin, et que mon pauvre petit cœur semble prêt à crever d’émotion.

Les premières vraies chaussures. La première coupe de cheveux …

Et le premier « Papa » ! Puis, pas longtemps après – heureusement, le premier « Maman » … Ces deux mots sont peut-être les plus prononcés par jour en France par une multitude d’enfants, mais vous avez l’impression qu’ils n’ont été inventés que pour vous, par lui …

Toutes les premières fois où il vous imite pour reproduire un geste du quotidien, et que vous restez bien bête, à regarder votre tout petit bébé devenir un grand garçon …

La première fois sur le pot … Et donc les premiers pyjamas deux-pièces, dont il arrive à remonter le pantalon tout seul …

Et je sais qu’il y en aura plein d’autres, des premières fois, le premier jour d’école, les premières amoureuses, les premières bonnes notes, la rentrée au collège, puis au lycée, et les premiers chagrins d’amour … Une succession de jours et d’étapes banales dans une vie mais qui pour nous resteront à jamais exceptionnels, et où nous essaierons de l’aider et de le soutenir au mieux …

Voilà, je me demande, dans mon introspection de ce désir si fort de deuxième enfant, si l’on apprécie autant les premières fois des « autres » enfants … J’ose croire que oui, bien sûr, car en plus l’aîné est là pour s’extasier avec vous …

Mais, surtout, je vous souhaite à toutes et tous de vivre ou de revivre toutes ces premières fois, et bien d’autres encore …

La cicatrice

Laisser faire, mais pas vraiment lâcher prise … Je suis depuis deux cycles obsédée par ma cicatrice de césarienne …

Comme je vous l’ai déjà raconté, je n’ai pas eu de mal à digérer le fait d’avoir accouché par césarienne, tout ce qui m’importait à ce moment-là c’était que H. aille bien … Je m’en suis plutôt très bien remise physiquement en plus, j’étais debout 6h après, et dès les premiers jours, à part pour me lever/sortir du lit, je n’avais pas de gêne ou de douleur particulière …

La cicatrice en elle-même n’est ni moche ni jolie, elle est très basse évidemment et ne se voit donc que dans l’intimité … Cela ne me gêne absolument pas, elle fait finalement partie de moi et de mon chemin vers la maternité …

Par contre, depuis le billet de Maxélie sur son dernier transfert (gagnant !), je m’interroge : est-il possible qu’une cicatrice de césarienne puisse gêner la fécondation ?

Visiblement, chez elle, à cause d’adhérences, la cicatrice a créé un chemin de passage plus « tortueux » qu’à l’ordinaire … Du coup, forcément, je me demande si cela pourrait être mon cas …

En plus, depuis que j’ai retrouvé des cycles, je ressens plutôt bien les différents moments du cycle, et je trouve parfois les alentours de la cicatrice très durs et tendus (comme ce week-end par exemple, alors que je ne suis aujourd’hui qu’à J12). Bon, j’ai la chance d’avoir – pour l’instant – le ventre ferme et les abdos assez marqués, et cet endroit coïncide un peu avec les fameux abdos obliques, alors peut-être n’est-ce que ça, renforcé par les ovaires qui travaillent ?

Bref, je ne peux pas m’empêcher de cogiter, vous me connaissez à présent, alors je suis preneuse de tout témoignage à ce sujet …

So long Paris

Nous avons vécu quatre ans seulement à Paris … Pourtant, quitter cette ville l’année dernière m’a brisé le cœur … Plus d’un an après, je ressens souvent comme une grande mélancolie, et même presqu’un manque physique qui me prend aux tripes …

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Il n’y a rien de rationnel là-dedans : nous n’étions pas de là-bas donc nous n’y avons pas laissé notre famille, la plupart de nos amis étaient restés dans le Sud à la fin de nos études, nous ne sommes pas des passionnés d’expos et de musées donc nous n’en profitions pas tant que ça à Paris. J’y ai laissé la gym suédoise, mais je me rends bien compte que ce n’est qu’une activité sportive parmi tant d’autres !

Je suis passionnée de mode mais pas une acharnée de shopping, donc j’y ai vu quelques belles expos sur le sujet et acquis quelques belles pièces, mais rien que je n’aurais pu trouver ailleurs … Mon Mari dit même que mon budget shopping baisse d’année en année et donc que je ne me suis pas lâchée à Paris là-dessus … Comme je vous l’ai déjà dit, lorsque je suis arrivée à Paris, en juin 2010, je tenais un blog mode depuis trois ans avec deux amies. J’ai donc participé à quelques événements au début, ce qui était bien sympa, mais nous avons arrêté notre blog en janvier 2012 et j’ai donc disparu de la « scène mode-bloguesque » …

Je n’arrive donc vraiment pas à expliquer ce sentiment qui ne me lâche pas, ce sentiment d’avoir laissé derrière moi l’endroit auquel j’appartiens (« where I belong » en anglais dans le texte). C’est surtout penser à notre ancien quartier qui est douloureux …

A notre arrivée à Paris, nous nous sommes installés, par hasard, au sud du quinzième arrondissement. C’était un choix purement pratique par rapport à la localisation de nos deux boulots sur la maudite ligne 13, Lui au terminus sud, et moi au dessus des Champs-Elysées. Nous avons trouvé un coquet deux-pièces (grâce à une blogueuse mode, d’ailleurs) donnant sur le parc Georges Brassens et y avons passé deux ans.

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Cette zone du quinzième arrondissement est vraiment excentrée, nous étions assez loin des stations de métro les plus proches, et notre appart était vraiment petit (39 m²). Au début de nos essais pour H., en septembre 2012, alors que nous savions déjà que ça serait un peu plus difficile que prévu, nous avons donc déménagé dans un trois-pièces de 65 m², pour « faire la place » et se projeter dans cet enfant si désiré. Et nous avons choisi un appart situé un peu plus haut dans l’arrondissement, rue Lecourbe, entre Pasteur et Cambronne, bien mieux desservi en bus et métro, et dans une zone plus centrale.

Toujours trop petit, mal fichu et en mauvais état, mais avec un extraordinaire jardin commun, un beau parquet qui craque et les fameuses moulures parisiennes, cet appartement a été le témoin de notre chemin vers H. et le berceau de ses premiers jours … Il aura toujours une place spéciale dans mon cœur …

Je garde surtout un souvenir ému de mon congé maternité, où j’ai fait de longues balades, sans jamais quitter les alentours de notre quartier mais sans jamais me lasser, avant la naissance, car j’ai eu la chance d’être en bonne forme jusqu’au bout, et bien sûr ensuite pour les premières sorties du minuscule H. dans sa belle poussette … L’avenue de Breteuil jusqu’aux Invalides, la rue Cambronne jusqu’au Champ de Mars, le square Saint Lambert, le parc Georges Brassens, la rue du Commerce … Je peux retracer tous ces itinéraires dans ma tête les yeux fermés …

Alors oui nous sommes partis car ça n’allait plus au niveau professionnel pour mon Mari, et aussi parce qu’il paraît qu’on ne peut pas élever un enfant à Paris (mais je suis sure que c’est faux !), et ici nous sommes propriétaires d’un grand appart en centre ville, avec une terrasse immense en dernier étage, il fait beau tout le temps, je peux aller à la plage entre midi et deux entre mai et septembre, et la plupart de nos amis sont là … Mais ce n’est pas Paris …

En outre, côté PMA, cela complique un peu les choses aussi bien sûr, puisque nous y avons laissé ce cher Dr D. … Mais bon, c’est annexe cela, finalement, dans un confort de vie global …

Voilà, je ne sais pas si la nostalgie va me quitter un jour … Et je ne suis pas sûre de le vouloir en fait …

Avez vous du aussi quitter une ville que vous aimiez ?

Laisser faire …

Mais pas trop longtemps …

Après le négatif de jeudi dernier, je me suis brièvement demandé que faire : essayer d’avoir un rendez-vous en urgence avec ma gynéco pour faire le point, ou ne rien faire de particulier sur ce cycle-ci – à part bien sûr dégainer bientôt mes tests d’ovulation, faire de nombreux câlins au moment approprié, et prendre utro-copain en deuxième partie de cycle ?

Nous avons choisi la deuxième solution, mais j’ai par contre pris rendez-vous avec ma gynéco pour le lundi 16 novembre, qui devrait correspondre à peu près au prochain J1, ou à un test de grossesse positif avec un peu (beaucoup) de chance … Dans le premier cas, cela débuterait notre neuvième mois d’essais, et donc, comme elle a l’air assez pushy, je pense qu’elle nous proposera de faire « quelque chose » (monitorage et petite stimulation ? ou IAC directement ?). Dans le deuxième cas, ce serait pour me prescrire des dosages de bHCG et autres contrôle classiques de début de grossesse … Ben quoi, on a le droit de rêver un peu … 🙂

De toute façon, mon ordonnance de progestérone n’est encore valable que pour ce cycle, il faudra qu’elle me la renouvelle … Malgré ses effets très indésirables, en prendre me « rassure » … En fait, pour être honnête, d’une manière générale, j’ai l’impression de ne pas savoir faire les bébés « normalement », sans monitorage de l’ovulation par prises de sang et échos, et sans progestérone donc en phase lutéale. Pour H., c’était « facile », je n’avais pas de cycles, alors il fallait bien qu’on suive tout ça de près ! Mais là, j’ai comme l’impression d’être perdue, d’être « sans filet » … Pathétique, non ?

Dites, comment on fait les bébés ? 😉

Bref, vous commencez à me connaître à présent, je ne sais pas (me) « laisser faire », alors si ce n’est pas pour ce mois-ci, ce sera vraiment « whatever it takes » à partir de la prochaine fois …

Etes-vous meilleurs que moi au lâcher prise ?

Le fantasme de la famille nombreuse

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été fascinée par les familles nombreuses … Cela provient surement de ma frustration d’être enfant unique

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Quand j’étais petite, je jouais beaucoup avec mes poupées ou mes Barbies à « être enceinte », et j’avais plein d’enfants … un peu ironique, non ?

Je n’ai pas côtoyé beaucoup de familles nombreuses pendant mon enfance, sur mon île de beauté, mais mon premier amour, rencontré au début de la classe de première, a deux frères et une sœur … J’avoue avoir adoré les après-midis passées tous ensemble chez eux, dans leur grande baraque humide coincée entre la mer et l’étang, où ses frères me taquinaient et où je m’occupais de leur sœur, qui avait cinq ans à l’époque … J’avais l’impression d’avoir une « vraie » famille … Un peu triste, n’est-ce-pas ?

Alors qu’avec le recul, je m’aperçois que leurs parents étaient beaucoup moins présents et aimants que les miens, et je sais depuis que mon ex malheureusement galère un peu dans sa vie d’adulte … Mais, déjà à l’époque, il n’y avait que la fratrie qui comptait à mes yeux … Je répétais donc inlassablement que je voulais au moins trois enfants (je vous vois venir, non je n’ai pas fait fuir mon ex avec cela !)…

Depuis quelques années, ma famille nombreuse préférée est la famille d’une de mes collègues, devenue une amie. [mode fertile on] Cette collègue a quatre enfants, un garçon de 8 ans, une fille de 6 ans, un garçon de 4 ans et une fille de 2 ans. [mode fertile off] Le portrait tout craché de la MILK C1, non ? Et pourtant, elle en est tout l’opposé. Il faut d’abord préciser que certes, ce couple est clairement hyperfertile, mais que ma collègue a eu une grossesse extra-utérine entre ses deux premiers enfants, avec ablation d’une trompe. Et surtout, elle m’a beaucoup soutenue pendant notre parcours pour H., il est si facile de se confier à elle … Bref, je trouve leur famille magnifique, et un peu folle bien sûr, avec deux boulots de cadre sup’, en vivant à Paris, comment on s’en sort avec quatre enfants aussi régulièrement rapprochés ? Je dors régulièrement chez eux quand je retourne passer quelques jours au siège parisien de ma boîte, et c’est le souk absolu le soir et le matin, ça crie et court de partout sur le vieux parquet, mais voir toutes ces têtes brunes interagir ensemble m’émeut au plus haut point …

Bon, donc, au moins trois enfants, c’est toujours ce dont je rêve ! Bon, on essaie de faire le deuxième déjà, et après je reviens vous parler des suivants, ok ? 😉

Et vous, en essayant de mettre la PMA de côté, dans un monde idéal, quel est votre schéma familial rêvé ?

Le prix à payer ?

Il y a déjà plusieurs années, une amie m’a dit que j’avais toujours ce que je voulais dans la vie, et plutôt facilement, sans effort, presqu’en claquant simplement des doigts …

A l’époque où cette personne m’a dit ça, elle vivait dans une ville pas trop « sexy » qui ne lui plaisait pas vraiment, et son petit ami ne voulait absolument pas se marier. De notre côté, nous venions d’arriver à Londres, et de nous fiancer. Elle avait donc l’impression que cela m’était venu naturellement, et il était même un petit peu sous-entendu que je ne méritais pas vraiment tout ça, finalement …

Attention, je ne dis pas que je mérite quoique ce soit, et surtout que je mérite mon bonheur plus que quelqu’un d’autre, bien sûr que non, mais cela m’avait tout de même semblé un peu injuste à l’époque … Mon année de recherche à Londres, je ne l’avais pas obtenue « en claquant des doigts », mais en travaillant depuis de longues années, d’abord pour décrocher une bourse de thèse à la sortie de mon école d’ingénieurs, puis pour rendre une thèse aussi bonne que possible, afin justement d’assurer mon avenir professionnel.

Je n’ai jamais oublié ces mots, prononcés sous le coup de la jalousie et du mal-être bien sûr … Mais peut-être est-ce vraiment l’image que les gens ont de moi ?

C’est vrai que depuis, en plus, je m’en suis plutôt bien sortie professionnellement, car j’ai quitté la recherche mais trouvé ma voie ailleurs rapidement, dans un domaine assez lucratif, avec le même employeur depuis cinq ans, qui a accepté que je travaille à distance pour me permettre de suivre mon Mari dans le Sud,  et en validant du premier coup plusieurs formations pro indispensables dans mon métier … Là encore, cela fait beaucoup de claquements de doigts, mais pourquoi pas …

Côté personnel, c’est vrai que ma relation avec Lui est quasiment sans nuage depuis quinze ans … Nous avons en plus eu la chance d’économiser pas mal d’argent depuis la fin de nos études, et nous sommes devenus propriétaires en mai dernier d’un bien du coup plus grand et « luxueux », disons, que la plupart de nos amis qui avaient achetés des petits appartements très tôt (et qui ont eu pour la plupart des enfants avant nous, donc qui ont moins pu économiser …). Mais pour réaliser cela, j’ai pour ma part renoncé à vivre à Paris, ville que j’aime énormément (j’en reparlerai bientôt) …

Bref, lorsque nous avons compris début 2012 que faire un enfant allait être un petit peu plus compliqué que prévu, je me suis surprise à penser que c’était peut-être pour équilibrer la « balance de notre vie » … Jusqu’à présent, la vie nous souriait plutôt, et il fallait bien nous envoyer une petite épreuve à surmonter …

H. est arrivé depuis, heureusement, mais maintenant que le deuxième enfant prend un petit peu son temps également à mon goût, je ne peux m’empêcher de repenser à cela …

Serait-ce une sorte de prix à payer ?

Et bien, si c’est le cas, Madame la vie, je l’accepte, mais, n’oublie pas, nous nous battrons autant que nécessaire pour y arriver (« Whatever it takes » en anglais dans le texte) … 🙂

Pensez-vous que parfois les épreuves de la vie sont là pour « équilibrer » une sorte d’ordre établi ?

Ce jour où tout a basculé …

[Préambule : je raconte dans ce billet-fleuve le début de ma grossesse pour H. … J’ai comme un besoin « d’exorciser » ces moments, pour tourner la page disons … Je ne veux blesser personne, alors je préfère vous prévenir …]

Il doit être 21h passés, ce lundi 23 septembre 2013, lorsque je rentre chez nous après deux heures de gym suédoise où j’ai fait l’accueil mais pas les cours car je suis en DPO (la deuxième IAC a eu lieu le 10 septembre), et nous voulons évidemment mettre toutes les chances de notre côté pour une potentielle accroche durable …

Nous devons faire LA prise de sang le lendemain matin … Et Lui me dit, alors que je l’ai à peine salué et mis un pied dans l’appart : « ça suffit, fais un test tout de suite » … Je me souviens Lui avoir bêtement répondu « Mais, il faut que ce soit avec les urines du matin ! », ce à quoi Il m’a rétorqué « Si c’est largement positif, c’est positif même dans la journée » …

Me voilà donc à faire ce que je dois faire dans les toilettes … Bizarrement, je ne me souviens pas précisément des minutes qui ont suivi le test, mais je crois Lui avoir dit « ah tiens, c’est positif là, non ? », de la même manière que j’aurais pu dire le contraire … Je sais qu’il n’y a pas eu d’hurlements extatiques, de larmes abondamment versées … Je ne me souviens même plus si nous nous sommes serrés fort, ou embrassés tendrement ou à pleine bouche …

Je me souviens nettement par contre de la nuit quasi-blanche qui a suivi, pour nous deux. J’ai du voir passer chaque heure de cette nuit interminable … mais je donnerais pas mal de choses pour revivre ce genre de nuit blanche …

Le matin du 24 septembre 2013, aux aurores, j’ai fait un deuxième test qui était bien sûr encore plus positif (et nous l’avons gardé – désolée), et nous nous sommes rendus au labo bien avant l’ouverture … Je me souviens avoir demandé à l’infirmière, en balbutiant : « ça peut être faussement positif un test de grossesse ? » … La pauvre … Elle a du me prendre pour une adolescente de 15 ans … enfin, en faisant abstraction de mes immenses cernes et de mes joues creusées par la nuit blanche …

Je n’oublierai jamais non plus le petit-déjeuner que nous avons pris dans le café d’en face, donnant sur le magnifique métro aérien de la ligne 6, à Sèvres-Lecourbe … Cinq mois plus tôt, au même endroit, nous avions du mal à retenir nos larmes en buvant notre café, après la prise de sang pour la dernière stim où nous y avions cru très fort à cause de nouveaux symptômes dus à utro-copain, car le test du matin avait été sans appel … La boucle était-elle bouclée ?

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Un peu avant 14h, en bas de mon travail, j’appelle le labo … Le taux était de 202 … Je ne sais pas comment j’ai pu donner le change devant mes collègues, car nous avions cette après-midi là le pot de départ à la retraite de mon ancien patron, donc je n’avais pas pu me cacher derrière mon PC, il avait fallu faire semblant d’écouter les gens et, pire, de leur répondre de façon cohérente ! Je me souviens que ma tête bourdonnait, et que mon cœur faisait des saltos arrière dans ma poitrine …

Ce jour-là, nous fêtions nos 13 ans ensemble, et le lendemain, pour nos trois ans de mariage, nous enterrions Son grand-père … La nature a horreur du vide, n’est-ce-pas ? 😦

Forcément, c’est facile à dire après coup, mais, ce lundi soir de septembre 2013, mon Mari savait très bien ce qu’allait donner le test. Je sais qu’Il s’était bien gardé d’insister là-dessus de peur que je tombe d’encore plus haut, mais Il savait que les pertes rosées que j’avais eues une semaine avant et qui m’avaient contrariée – je croyais que c’était déjà les vilaines qui arrivaient – étaient vraiment très bon signe … Depuis que nous essayons d’avoir le deuxième, je les guette à chaque fois désespérément, au moment à peu près adéquat dans le cycle, alors que je sais très bien qu’elles ne sont en aucun cas « obligatoires » … Bref …

Il y a eu trois autres dosages prescrits par le cabinet du Dr D., répartis sur une dizaine de jours, tout aussi excellents, et surtout deux échos précoces, la première le 14 octobre 2013, à 7 SA, avec un petit haricot au joli cœur qui bat, et la deuxième deux semaines plus tard, où le petit haricot ressemblait à un biscuit « lulu l’ourson », avec des débuts de bras et de jambes, ce qui nous avait paru complètement fou …

Je me souviens aussi très bien du premier jour où j’ai eu des nausées, c’était le 3 octobre, à 5 SA et quelques donc, je m’étais sentie bizarre toute la journée, et je n’ai réalisé que le soir ! Pauvre chose que j’étais, dire que mes amies les nausées ne m’ont pas lâchée jusqu’aux trois mois bien révolus … Mais elles me rassuraient finalement, et à l’inverse, j’ai mis plusieurs jours à réaliser qu’elles étaient parties …

Encore plus marquant, je suis persuadée d’avoir senti très tôt « quelque chose », comme des petites bulles dans le ventre, c’était chez mes parents mi-novembre, avant même la première écho officielle … Ensuite, les sensations se sont amplifiées jusqu’aux vrais coups de pieds (ou de mains) …

Bizarrement, j’ai été très sereine pendant mes premières semaines de grossesse, il était impensable pour moi que quelque chose se passe mal … Par contre après l’écho officielle du premier trimestre, comme nous n’avons pas eu un suivi mensuel avec échos, j’ai eu quelques moments de panique, et réclamé deux-trois échos « clandestines » aux urgences … Je me souviens particulièrement de la fois où une amie (PB C1 ou presque par deux fois) a voulu me donner des habits de bébé, j’étais à environ 4 mois de grossesse, il restait plusieurs semaines avant l’écho des 22 SA, et donc j’avais complètement paniqué à l’idée de prendre déjà chez moi des habits de bébé … La pauvre, mon amie n’a pas trop du comprendre ma réaction …

Mais les semaines et les mois sont passés sans accroc, à part une petite alerte vers 33 SA qui m’a valu d’être arrêtée un peu avant la date officielle. Mes 4 semaines 1/2 de congé pré-natal comptent d’ailleurs depuis parmi les meilleures semaines de ma vie … Un gros bidon à observer, des bons bouquins et surtout pas de télé, un gros Naruto ronronnant, des religieuses au chocolat et des balades à l’infini dans mon 15ème arrondissement adoré …

Et à 37 SA tout pile, le samedi 10 mai 2014 à 13h18, Monsieur H. l’Impatient était enfin là …