Le cul entre deux chaises

J’étais infertile mais notre parcours pour H. a été somme toute plutôt rapide …

J’étais infertile mais je suis maman …

J’étais infertile mais je ne le suis plus ?

Je ne suis a priori plus infertile mais je me prends la tête depuis huit mois pour avoir un deuxième enfant, sans en parler à notre entourage

Je suis maman, alors je n’arrive pas à communiquer avec trois de mes amies proches qui s’enlisent dans leurs parcours PMA …

Ça m’arrache le cœur, mais je ne me sens plus légitime pour leur en parler …

Et je ne sais pas si j’ai une part de responsabilité là-dedans, mais force est de constater qu’elles ne m’en parlent pas facilement non plus … 😦

Je vous en parlais rapidement dans mon billet sur la fameuse statistique « un couple sur six« , mais l’une d’entre elle a reçu la semaine dernière un résultat négatif pour leur TEC1 de FIV1 (M. est OATS – il leur reste un embryon au frais), on a détecté chez la deuxième des foyers d’endométriose en août, et la dernière a soi-disant fait tous les examens et tout est ok, mais pas de bébé en vue depuis près de trois ans !

Les quelques fois où j’en parle avec elles, j’ai l’impression que mes mots sonnent creux : « ça va aller », « y a pas de raison » … Je pourrais leur dire que c’est dans la tête et qu’il faut pas y penser, ça aurait le même effet !

Les récents billets de Biquette et de GrumpyandDesesperate font écho en moi … Mais le truc, c’est que lorsque j’étais dans la douleur des échecs pour H., je me souviens que rien de ce que l’on me disait ne trouvait grâce à mes yeux : si nos proches étaient trop curieux, ça me saoulait car je n’avais en fait pas envie d’en parler, surtout pour entendre les classiques poncifs, et s’ils ne demandaient rien, je les trouvais égoïste !

Le pire, c’est que je ne peux pas leur parler d’H., car je sais que trop bien combien c’est douloureux, alors pour faire simple, je ne donne presque plus de nouvelles (aucune des trois n’habitent dans ma région), car je ne sais pas quoi raconter … Super, la copine / MILK, n’est-ce-pas ?

Et je trouve ça tellement ironique, d’avoir un blog de PMA, d’en parler tous les jours avec vous toutes, et de ne pas savoir en parler avec mes amies « IRL » … 😦

Bon, allez lire le billet de Biquette susmentionné, ses idées sont très bonnes, et je vais essayer de m’en inspirer, promis … Et elle a fait plein d’émules depuis … 😉

Et je suis preneuse d’autres conseils pour adoucir un peu les choses …

14 réflexions sur “Le cul entre deux chaises

  1. Peut être que c’est ça, ce que tu nous dis, que tu devrais leur dire, que tu as vécu un premier parcours, que tu ne sais pas trop comment te positionner, que tu as peur d’être maladroite et que tu ne te sens plus trop légitime « dans la peau de l’infertile qui a réussi » mais que tu veux être là pour elles quand même, que tu peux les écouter (et peut être même comprendre)…

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  2. Peut-être que tu peux leur envoyer un petit mot, à chacune, disant que si elle souhaite en parler, tu es là, que tu comprends la douleur que c’est parce que tu as aussi eu un parcours PMA, même si tu as conscience du fait que ton parcours a au final été relativement court, et que tu as la chance que cela ait marché, que tu comprendrais aussi bien sûr qu’elle n’ait pas envie d’en parler, mais que tu penses bien à elle?
    Et peut-être que tu peux mentionner Bamp aussi comme soutien?
    Bisous

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  3. Bon, j’ai déjà une première question : t’es ultra matinale ou tu planifies tes posts ? Je suis toujours stupéfaite par l’heure de tes posts 😁 Pour tes amies, je comprends ton positionnement. Aucun mot ne m’aurait également réconforté. Mais j’étais par contre très sensible au toucher : un câlin, une main posée sur moi pleine de réconfort, un bisou. Tout ça, en silence. C’est tellement fort !! Mais impossible pour des amies n’habitant pas sur place. J’espère que tu trouveras la solution et surtout, qu’elles aussi nous rejoindront chez les MILK.

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  4. comme la grenouille je te conseillerai tout simplement de leur dire ces mots, que tu ne sais pas quoi leur dire, que tu es là, tu connais leur parcours et leur souffrance. des bisous !

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  5. C’est sûr que c’est compliqué mais je serais aussi d’avis de juste être là pour tes amies, parfois, on a pas forcément besoin de mots, juste d’une présence bienveillante, d’un coup de franche rigolade avec une bonne amie.
    Des bisous !

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  6. Comme les filles je te conseillerais de leur dire exactement ce que tu nous dis et pourquoi directement parler avec elles des remarques/questions qui les font souffrir, ce qu’elles attendent de leur entourage, etc… Mes plus proches amies me disaient régulièrement qu’elles pensaient toujours beaucoup à moi mais qu’elles n’osaient pas toujours me questionner sur notre parcours par peur de me réduire à cette seule épreuve et elles m’encourageaient à leur en parler quand moi j’en avais envie. Ça me faisait du bien de savoir qu’elles n’oubliaient pas ma souffrance mais continuaient de me voir comme une personne « normale » qui vit d’autres choses que la PMA.
    Je suis sûre que tu vas trouver le bon équilibre. Plein de bisous!

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  7. t’as pas besoin d’etre la en tant qu’expert, mais en tant qu’amie… Le fait que tu sois passee par la ne change rien au fait qu’elles ont besoin de toi.
    juste un texto pour dire que tu penses a elles peut etre un bon depart ?

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